Le Doubs


A l'image des Montagnes du Jura, le Doubs est une terre de traditions.

Les fermes comtoises 


Elles s'imposent, au coeur des villages du Haut-Doubs au milieu des paysages verdoyants ou enneigés des montagnes. Impressionnantes par leurs tailles, ces bâtisses révèlent l'ingéniosité dont ont su faire preuve les habitants de l'époque.
Chaque élément de la structure de la ferme  tenait un rôle important pour affronter les rudes hivers francs-comtois :
  • un toit qui descend très bas supportant le poids de la neige et créant ainsi un véritable isolant thermique
  • l'étable attenante à la partie habitation permettant de la tempérer et d'éviter de sortir nourrir le bétail en hiver
  • une grange située à l'étage pour stocker le foin, constituant un rempart naturelle contre le froid
  • une grande cheminée en bois dans laquelle sont fumées les salaisons appelée tuyé . C'était un moyen idéal pour conserver la nourriture mais aussi pour chauffer la bâtisse.
  • les eaux de pluies ou de fonte des neiges étaient récupérées par  des chenaux traditionnellement en bois. Ces eaux venaient en complément des eaux de source.                         
          Le climat

La principale particularité du climat de ce département de vallées, plateaux et montagne est sa grande variabilité aussi bien au cours d'une saison que d'une année sur l'autre.
Le Doubs est un des départements les plus froids de France. Le village de Mouthe est  renommé pour détenir le record de la température la plus basse jamais enregistrée en France avec -41 °C en 1985. Cette région particulièrement froide lui a valu le surnom de Petite Sibérie.
                                                                                                                                                                                          
Le Comté 



Le Comté symbole du lien privilégié entre les hommes et la terre. C’est la rudesse des longs hivers du Massif jurassien qui, dès le Moyen-Âge, commanda aux hommes de transformer le lait en un fromage «de garde», appelé alors Vachelin. Seuls des fromages de grande taille et à pâte pressée cuite permettaient une conservation susceptible de répondre aux besoins d’une famille entière pendant toute la saison froide. La longévité du produit, et sa «bonification» avec le temps, en faisaient par ailleurs un produit exportable hors des limites régionales, et donc susceptible de procurer par l’échange, de nouvelles ressources. Ces grandes meules nécessitant beaucoup de lait (400 litres en moyenne), les fermiers s’unissaient en coopérative et apportaient leur production à la «fructerie», appelée aujourd’hui fruitière (ils faisaient fructifier leur apport individuel).  Le Comté est une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1958.  
  
                                                                         
          Le morbier

En des temps éloignés, les paysans de Franche-Comté livraient le lait des vaches à la fruitière du village pour la fabrication du Comté.
Bien souvent, la rudesse du climat contrariait le déplacement des fermiers. Doués de bon sens, ils décidèrent de fabriquer leur propre fromage. Pour remplir les immenses meules, ils additionnèrent alors les laits de la traite du matin et de celle du soir.

Pour protéger le pain de caillé, obtenu par le lait du matin, ils déposèrent de la cendre prise « au cul du chaudron ». Le soir, ils recouvrirent la première partie du fromage avec la deuxième traite. Un délicieux fromage de 8 à 10 kilos à la raie cendrée était né.
Aujourd’hui, cette ligne sombre est tracée avec du charbon végétal.



Le Mont d'Or

Le Mont d’Or tire son nom du sommet qui culmine à 1460 mètres d’altitude. Il s'agit d' un fromage saisonnier fabriqué du 15 août au 31 mars. C’est un fromage à pâte molle non cuite dont le lait cru provient de vaches d’origine Montbéliarde uniquement. Il faut environs 7 litres de lait pour fabriquer un Mont d’or d’1kg. Sa spécificité ? La sangle d’écorce d’épicéa qui l’entoure et qui lui donne son goût boisé si particulier. 








 Les chevaux comtois

Le Comtois est une race de cheval de trait de taille moyenne, propre à la Franche-Comté. D'origine germanique, elle est surtout présente en France et en Suisse. Monture de bataille réputée sous l'Ancien Régime, le Comtois est le premier exemple d'élevage florissant d'un cheval de traction lourde en France. Il est décimé durant les guerres napoléoniennes et connaît une période de recul au XIXe siècle. Son élevage est relancé au début du XXe siècle côté français, il est connu sous le nom de cheval « Maîchard » des plateaux du Haut-Doubs. Il est sélectionné pour les travaux des champs, ce qui en fait le cheval de trait rustique connu de nos jours. 



Alors qu'il était de robe baie, il acquiert après la Seconde Guerre mondiale sa robe particulière aux crins de couleur claire, qui fait désormais son succès. Face à la concurrence du tracteur, le Comtois est reconverti en animal de boucherie et dans les années 1980, il devient ainsi la seule race de trait française dont les effectifs connaissent une légère augmentation. Il est désormais la race de trait la plus présente en France. Bien que la viande constitue, et de loin, le premier débouché de la race, le Comtois est de retour dans les loisirs et les travaux attelés.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire